Burn-out professionnel, familial ou citoyen
Le burn-out crée un profil type que voici. Si vous vous retrouvez assez bien dans la descriptionl qui suit, vous êtes sans doute en burn-out.
Vous avez brûlé toute votre énergie, tenté toutes les solutions, épuisé toutes vos chances… Vous vous sentez épuisé, mais vous dormez mal! Impossible de récupérer. Les moments où vous perdez votre motivation s’allongent tandis que vous avez de plus en plus de mal à vous forcer à rebondir! Quant à votre corps, il est devenu lourd à porter. Il commence à craquer de toutes parts. Dos, ventre, tête, muscles… deviennent plus souvent douloureux et vous succombez au moindre virus qui passe! Les risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète de type 2, de troubles alimentaires ou de comportements addictifs augmentent de manière significative dans cette situation.
Vous êtes comme la voiture au départ d’un course de dragsters qui fait patiner les pneus en restant sur place. Comme elle, vous attendez que les freins soient lâchés pour pouvoir bondir de l’avant. Mais vous continuez à patiner, à consommer de l’énergie pour rien. Bien que vous ayez une vision claire de la personne que vous voudriez être, du contexte dans lequel vous aimeriez vivre, vous êtes impuissant à faire le moindre pas en avant. A tel point que vous commencez à désinvestir vos activités! Vos proches vous trouvent de plus en plus irritable, froid, indifférent et cynique même. Ils ne savent plus comment vous prendre et se plaignent de vous perdre! Ils ne vous reconnaissent plus! De votre côté vous n’avez qu’une envie, qu’on vous “foute” la paix et vous vous isolez, vous vous détachez de votre entourage et des événements! Plus rien ne semble vous toucher.
Le burn-out n’est pas que professionnel…
Au départ les psychologues ont défini le burn-out dans le cadre professionnel. Depuis peu, ils ont ajouté le burn-out parental! Les images diffusées dans les médias et les médias sociaux, entre autre, imposent aux parents un idéal surdimensionné et inaccessible. Ceux qui cherchent à l’atteindre ne peuvent que s’épuiser, d’autant plus que leurs enfants, qu’ils ont mis au centre de toute leur vie, sont ingrats et réclament toujours plus sans reconnaître ce qu’ils reçoivent. Le fossé entre le rêve, l’idéal et la réalité se creuse! Les phases d’enthousiasme “je vais y arriver” alternent avec les phases de profond découragement. Sans un soutien social, familial, ou à défaut thérapeutique, l’épuisement devient inévitable.
Il est aussi parental, conjugal, familial…
Sur le même modèle, on reconnaît des burn-out conjugaux. Un des conjoints apporte le maximum à l’autre qui lui – ou elle – n’a jamais assez! Tandis que l’un se centre sur ses propres besoins et envies, l’autre s’efforce d’être le conjoint qu’il rêve d’être et d’atteindre son idéal de couple! Parfois il tente même d’imposer ses images idéales à son partenaire qui n’en veut pas! Si l’idéal est complètement surdimensionné, créé dans l’enfance suite à des frustrations, des récits imaginaires ou en réaction à la situation des parents par exemple, la personne s’épuise! Elle doit faire un travail sur ses idéaux pour les ramener à dimension humaine. De même, si ses idéaux sont légitimes, accessibles, mais si son compagnon ou sa compagne se comporte comme un bébé qui prend sans rien donner en retour, l’épuisement est également inévitable.
… et citoyen.
Le burn-out citoyen, c’est celui dont souffrent les personnes qui se battent depuis des années pour faire reconnaître les droits de l’humain, du vivant, de la terre et les fondements de la démocratie… Manifestations, pétitions, grèves ne sont plus entendues depuis longtemps. Au contraire, elles sont de plus en plus souvent réprimées dans la violence, comme ce fût le cas pour les manifestations des gilets jaunes par exemple. Actuellement, la crise sanitaire épuise et pousse à bout un grand nombre de personnes, au profil les plus divers.
Repousser le moment de rupture
Le déni
Face aux peurs générées dans un contexte de crise personnelle, conjugale, familiale, sanitaire, climatique ou autre que nous traversons, il est toujours possible de nier la réalité pour ne pas s’effondrer. Un seul but poursuivi: vivre le plus normalement possible même s’il faut nier les faits, arrêter de s’informer, refuser tout avis divergent. La culture ambiante nous y encourage en prônant le “Carpe diem”! Un jour à la fois! Nous sommes censés apprenons à méditer et à vivre dans le présent! D’ailleurs, à quoi bon s’inquiéter si on n’a pas les moyens d’y changer quelque chose?
Le déni permet d’éviter dans un premier temps le burn-out! Mais les situations que vous ne voulez pas voir vont vous miner de l’intérieur. Insomnies, angoisses, hyper tension, symptômes divers se multiplient jusqu’au jour où la personne s’effondre psychologiquement ou physiquement!
Des solutions rapides
Une autre manière d’éviter le burn-out est d’apporter une solution rapide et superficielle au problème apparent. Combler ses proches pour ne pas être confronté à leurs émotions dites négatives et à notre impuissance à leur éviter toute frustration par exemple. Dans le cadre de la crise sanitaire, rester dans la peur et continuer à faire le maximum pour éviter le virus, tout désinfecter, éviter les lieux et les personnes potentiellement à risque, garder le contrôle sur la famille… Tous les moyens sont bons pour garder un pouvoir sur nos vies sans jamais remettre en question notre carte du monde, notre vision de la réalité et nos idéaux les plus archaïques? Au moins dans un premier temps car il arrive toujours un moment où l’on se rend compte que ce n’est pas suffisant, que c’est un leurre! Impossible d’avoir le contrôle total sur le vivant, sur nos vies, sur le bonheur de nos proches et même sur les virus, comme nous le constatons de plus en plus.
La confrontation
Et puis il y a ceux qui transforment leur peur en courage. Ils s’informent, cherchent des grilles de lecture pour comprendre et se faire une idée claire de leur place dans le contexte dans lequel ils sont. En toute conscience, ils affrontent la réalité, voient les différentes possibilités qui existent, en pèsent les bénéfices et les risques et prennent des décisions pour reprendre leur vie en main. Ils mettent des limites aux proches qui n’en ont pas, rompent les relations qui leur sont toxiques et changent de travail même si cela a un coût important lorsque cela est nécessaire.
Pour comprendre la logique de ce qui se passe dans leur vie, leur communauté, leur pays, le monde, pour aller à la racine des problèmes, ils cherchent les informations issues de différents canaux. Pas d’auto-censure! Une fois qu’ils ont bien compris et intégré ce qui se passe, plusieurs sentent le besoin d’alerter, de prévenir des dangers qu’ils viennent d’affronter et des pistes qu’ils ont trouvées! Attention, pistes qui sont les leurs car c’est bien à chacun de faire son propre chemin. C’est ainsi que des “alerteurs” sont parvenus à informer une grande partie de la population sur les mécanismes des relations perverses. La perversion touche les familles, les entreprises, mais aussi les institutions et les plus hauts niveaux de pouvoir.
Épuisement passager
Des informateurs indépendants s’épuisent par moment. Par exemple dans la crise sanitaire, les pétitions, courriels, vidéos… diffusées depuis des mois ne parviennent pas à arrêter la marche forcée vers la vaccination obligatoire, l’identité numérique et un passe sanitaire qui selon eux est le premier pas vers le crédit social à la chinoise. Le sentiment d’impuissance épuise! Après quelques semaines ou mois de retrait, la plupart d’entre eux reprennent leur combat. Leur force: la communauté! Ne pas être seuls, être solidaires! Se sentir unis dans la poursuite d’une même cause et donner un sens à ses actions! Tout cela prévient le burn-out!
Les causes
Les causes d’un burn-out sont diverses mais les plus fréquentes sont l’impuissance apprise et le déséquilibre entre les efforts fournis et les résultats obtenus ou la reconnaissance obtenue. Les personnes idéalistes, perfectionnistes et altruistes sont plus susceptibles de vivre un burn-out.
Certains prétendent que les personnes en burn-out manquaient au départ d’estime d’elles-mêmes. Mais qu’est-ce que l’estime de soi? Si c’est la capacité d’être individualiste, centré sur ses propres besoins, indépendamment de l’environnement, effectivement, cela protège de l’épuisement! Les personnes qui ont atteint une maturité suffisante pour se rendre compte de leur place dans la communauté, de leur rôle à jouer et de leur mission de vie vont s’engager davantage dans des projets collectifs! Mais si elles sont entourées de personnes auto-centrées, si elles se battent seules pour faire avancer les choses, elles ne peuvent que s’épuiser! Elles devront sans cesser réadapter leurs moyens à la situation, sans se laisser tenter par le repli sur elle-même, le narcissisme.
La culture toujours plus individualisante et l’affaiblissement du vivre ensemble, du collectif, de ce qui fait une société créent un contexte où les personnes les plus généreuses et les plus sociables s’épuisent! Et ce sont elles qui sont considérées comme ayant un problème. Aiment-elles trop, trop mal, s’engagent-elles trop, trop vite? Ou sont-elles concrètement impuissantes face à l’immaturité relationnelle grandissante de la population? Face à l’incapacité d’interagir et de faire société d’un nombre grandissant de personnes immatures, trop centrées sur elles-mêmes? Les mauvaises langues disent qu’elles seraient assoiffées de reconnaissance, et que c’est un signe de manque d’estime de soi! N’est-ce pas un peu court et arrogant de telles réflexions?
En sortir en (re-)trouvant le (bon) sens!
Pour quoi, dans quel but, tout notre corps, notre psychisme, nos émotions bloquent-ils de la sorte? N’est-ce pas pour nous forcer à nous arrêter, à faire le point, à retrouver le sens de notre existence? L’épuisement nous informe que c’est le moment de revoir notre carte du monde! Faisons un état des lieux notamment en distinguant nos rêves de la pure réalité. Osons voir les faits en face, sans aucune interprétation. Nos croyances, nos postulats sont-ils encore valides? Notre confiance est-elle bien placée?
Ne fuyons pas! Plus nous évitons la remise ne question plus le burn-out sera difficile à guérir! Au contraire, si nous acceptons d’écouter notre fatigue, notre découragement et si nous profitons de ces moments pour réadapté nos modes de fonctionnement pour qu’ils soient toujours plus en harmonie avec la réalité, nous pourrons sans cesse nous relever et rebondir.
Sortir du burn-out passe par un travail de confrontation de la réalité et de nos idéaux et par des renoncements mais aussi des engagements! Il s’agit d’ouvrir les portes d’autres possibles. Ce travail permettra de prendre les décisions nécessaires pour pourvoir retrouver notre place d’acteur et de créateur dans des groupes, autour de projets qui respectent à la fois nos idéaux et nos besoins!
Contrairement à ce que certains proches ou professionnels de la santé voudraient nous faire croire, le chemin de la guérison ne conduit pas à plus d’égocentrisme et de narcissisme, mais bien à plus de conscience du collectif et de notre responsabilité au sein de l’humanité.
Pour aller plus loin
Voici une question sur laquelle travailler: Avec qui, quand comment, à quelles conditions êtes-vous prêts à construire des relations de type “auberge espagnole”, c’est-à-dire des relations dans lesquelles chacun apporte le meilleur de ce qu’il est et de ce qu’il sait faire et dans lesquelles chacun trouve son compte?
Où et comment retrouver la force de vivre?
Besoin d’aide?
Au cours du bilan que je vous propose, le test de caractère que vous passerez vous aidera à voir comment faire de vos différences des complémentarités. Découvrez ce que vous pouvez apporter dans un couple, une famille, une équipe et ce que vous attendez en retour. Les délais sont rapides et les horaires adaptés aux vôtres.