La dépression est devenue aujourd’hui une des maladies les plus invalidantes et les plus coûteuses dans notre société ! Dix fois plus répandue qu’à l’époque de nos grands-parents, elle atteint de plus en plus de personnes, de plus en plus jeunes. Une femme sur 5 et un homme sur 10 en seront atteints.
La dépression, une maladie?
Nous avons tous une image assez claire du déprimé. Nous en connaissons dans notre entourage et nous avons entendu ou lu de nombreux témoignages à ce propos.
Le déprimé n’a plus de goût à rien. Il a l’impression que plus rien ne le touche. Honteux, il fuit les personnes, s’isole dans sa chambre ou son atelier, pleure parfois et ne fait plus rien de bon. Figé dans son fauteuil ou son lit, il a perdu le sourire et la joie de vivre. Tout devient obligation, contrainte. Se sentant moche, mal aimé, rejeté, il perd toute envie, y compris celle de manger, de se laver, de faire des câlins. Il a des idées noires et rêve d’en finir… Un déprimé sur six finit d’ailleurs par passer à l’acte ! Pour s’en sortir, il doit absolument demander de l’aide. Un professionnel l’aidera à comprendre d’où cela vient. Le médecin traitant qui est souvent le premier à diagnostiquer la dépression prescrit des anti-dépresseurs. Selon lui, ces derniers feront leur effet trois semaines plus tard et ne pourront pas être arrêtés avant 3 à 6 mois. Certains déprimés se sont résignés à devoir en prendre toute leur vie, comme le diabétique prend son insuline.
Confrontés à de tels témoignages, dès que nous ressentons les symptômes de la dépression, nous paniquons, nous luttons, nous fuyons jusqu’à ce qu’impuissants nous laissions tomber les bras… comme si nous n’y pouvions plus rien une fois que nous en sommes atteints ! Comme si la dépression nous tombait dessus, sans que nous y soyons pour rien.
Des “solutions” (?) existent
Heureusement, nous dit-on, depuis 1950, des antidépresseurs guérissent la dépression. Les nouvelles générations de ces médicaments sont particulièrement efficaces, même s’il y a quelques effets secondaires comme la baisse de la libido et l’impuissance masculine.
Parallèlement, des psys de plus en plus nombreux proposent des thérapies qui se renouvellent sans cesse et qui toutes promettent les meilleurs résultats !
Mais malgré tout, l’épidémie se propage
Mais que se passe-t-il donc ? Comment se fait-il qu’alors qu’on n’a jamais eu autant de moyens pour soigner la dépression, qu’elle soit en train de devenir une véritable épidémie (sans virus pourtant) au niveau mondial ? L’Organisation Mondiale de la Santé prédit qu’elle sera la deuxième maladie la plus invalidante en 2020 après les maladies cardio-vasculaires.
Savez-vous que, selon Healy, en 1950, lorsque le psychiatre suisse Roland Kuhn découvrit les effets antidépressifs de l’imipramine sur certains patients souffrant de dépression endogène, le laboratoire pharmaceutique Geigy refusa d’abord d’en financer le développement, jugeant le marché de la dépression trop étroit. Quarante ans plus tard, le Prosac est un des médicaments les plus vendus au monde. 20.000.000 de personnes dans le monde en consomment.
Dans les années 50, on distinguait les dépressions endogènes (dues à un dérèglement biochimique) et les dépressions exogènes (dues aux circonstances de la vie). Très vite, on s’est rendu compte que les différents antidépresseurs avaient un effet sur les deux et qu’ils étaient efficaces pour des pathologies très diverses. Au lieu de conclure que ces molécules n’étaient pas des antidépresseurs puisqu’elles n’étaient pas spécifiques, on a élargi le concept de dépression et on a parlé de dépression camouflée par les symptômes que ces molécules soignaient : anxiété, boulimie, TOC, timidité, pipi au lit, douleurs diverses, stress post-traumatique, dépendances…
« Tout est devenu dépression parce que tout répond aux antidépresseurs » (Mikkel Borch-Jacobsen).
Les campagnes de sensibilisation élargissent le concept de dépression
La firme pharmaceutique Merck en distribuant aux médecins généralistes un exemplaire de « Reconnaître le patient déprimé » de Ayd a vendu non seulement un médicament, mais aussi un concept.
Depuis 1980, les campagnes de sensibilisation invitant les médecins et le grand public à reconnaître les dépressions et les dossiers sur ce sujet dans la presse et sur les écrans se succèdent. Plus personne n’ignore ce qu’est une dépression !
Tous nous savons que c’est une maladie sérieuse, longue à guérir, que l’on ne peut pas soigner par ses propres moyens. On espère toujours que cela n’arrivera qu’aux autres jusqu’au moment où nous la décelons chez un de nos proches, si ce n’est pas eux qui nous renvoient l’idée que nous en sommes peut-être atteints ! Cette idée à elle seule nous plonge dans un terrible sentiment d’impuissance ! C’est un peu comme dans le jeu de balle au chasseur. Alors que nous courrions de toutes nos forces pour échapper à la balle, dès que nous sommes touchés, nous sommes mis hors jeu et impuissants, déçus, nous regardons les autres jouer du bord du terrain !
« Voilà donc pourquoi nous sommes tous si déprimés : non pas parce que la dépression progresserait, mais parce que nous avons tous été convaincus que la dépression existe et qu’on peut la traiter.» (Mikkel Borch-Jacobson)
Quand les solutions créent le problème…
Vous êtes triste, découragé ? Vous avez subi plusieurs échecs et déceptions et vous avez plutôt envie de vous isoler ? Cela arrive à tout le monde. C’est un moment difficile à passer. Deux possibilités s’offrent à vous.
- Faire le point, voir d’où vous venez, où vous allez, et ce que vous pouvez faire aujourd’hui pour continuer à vivre selon vos buts et valeurs. Pour cela, vous aurez sans doute besoin de vous replier un peu sur vous, de vous isoler, de ralentir vos actions le temps de vous resituer et de retrouver votre motivation pour des projets que vous devrez sans doute mieux ajuster à votre réalité.
- Associés tous vos symptômes deviennent le syndrome de la dépression. Vous êtes déprimé. c’est à votre tour de prendre des antidépresseurs et d’attendre qu’ils fassent de l’effet pour aller mieux.
C’est cette deuxième possibilité qui est la plus encouragée et reconnue. Vous comprenez pourquoi tant de dépressions ne guérissent pas ? Pourquoi certains rechutent si souvent ? Les antidépresseurs sont comme une aspirine. Ils diminuent les symptômes sans traiter l’origine du mal-être. Ils traitent les troubles de l’action, mais pas la souffrance psychique et la tristesse. Et ces dernières ne savent plus remplir leur fonction dans notre organisme. Elles sont là pour nous aider à voir la réalité telle qu’elle est, condition sine qua non pour mieux la vivre. Notre croyance dans le pouvoir des antidépresseurs nous pousse à nier notre réalité et à croire à une autre vie. Elle nous déresponsabilise ! Or, si nous n’avons pas de responsabilité, nous n’avons pas de pouvoir sur notre vie… Ce sentiment renforce les symptômes de la dépression.
La dépression n’est pas une fatalité
Quelle est vraiment votre souffrance? Quel autre sens pourriez-vous lui donner que la dépression? Quelles seraient les raisons objectives dans votre vie actuelle de ressentir de l’anxiété, du découragement, de la fatigue? N’est-ce pas plutôt une impuissance apprise suite à une succession de difficultés, d’échecs, de situations que vous avez dû subir et sur lesquelles vous n’aviez aucun contrôle?
Votre souffrance est réelle, mais la plupart des dépressions ne sont pas une fatalité ! La plupart de vos mal-êtres ne sont même pas des dépressions!
Prenez la peine de bien décrire vos symptômes, votre souffrance et le contexte dans lequel ils apparaissent. Corrigez vos croyances erronées et vos modèles idéaux surdimensionnés et continuez à agir selon vos buts et vos valeurs. Ne vous laissez pas prendre au piège.
Des nutriments pour retrouver votre énergie
Nous vivons des situations de plus en plus stressantes. En effet, l’actualité nous confronte de plus en plus à notre impuissance. En plus de nos difficultés personnelles, le réchauffement climatique, les tensions internationales, le détricotage du code du travail, la perte de nos droits et de nos libertés, nos luttes qui n’aboutissent pas… sont autant de raisons objectives de ne pas avoir le moral. Par conséquent, ces sujets épuisent nos ressources.
Si on ajoute à cela une alimentation de moins en moins riche en micronutriments…. nous pouvons comprendre que nos cellules dysfonctionnent! A nous de veiller à leur donner ce dont elles ont besoin. Il y a les compléments alimentaires, mais vous pouvez aussi faire des jus de légumes par exemple!
Connaissez-vous Thierry Casasnovas? C’est un youtubeur particulièrement généreux: plus de 1000 vidéos! Décrié sur internet, il a une vision percutante de la santé! Dans la vidéo ci-dessous, il parle du lien des maladies psys et la santé des intestins.
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