Le taux de suicide dans nos pays riches est particulièrement élevé. 16.7 pour 100.000 personnes en France et 19 pour 100.000 en Wallonie contre 12 pour 100.000 pour la moyenne européenne. Le taux est particulièrement élevé pour certaines professions, chez les agriculteurs notamment. On connaît les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Même si cela ne les console pas, leurs proches trouvent une explication.
Il y a quelques jours, une mère de famille, grand-mère d’un petit garçon, enseignante dévouée s’est donné la mort. Elle avait 54 ans!
Comment a-t-elle pu?
Ses enfants sont effondrés! Quelques jours auparavant, elle avait encore gardé son petit fils, ils avaient pris un repas ensemble. Généreuse et idéaliste, elle était engagée dans différentes associations. L’année scolaire allait reprendre. Elle est donc partie sans laisser d’explications.
J’imagine sans peine le flot d’émotions qui s’est abattu sur ses proches. Tristesse, colère, peurs… sentiment d’injustice! Cet acte est violent, incompréhensible. Pour ceux qui restent, c’est un terrible cauchemar. On leur souhaite beaucoup de courage, mais c’est sans doute de sens qu’ils ont le plus besoin.
Essayer de comprendre?
C’est important d’essayer de comprendre car “près d’une personne sur deux a des pensées suicidaires à un moment ou un autre de sa vie et doit les combattre pendant minimum une ou deux semaines.” (Russ Harris).
Juger les personnes qui font naufrage nous empêche de nous préparer à affronter la tempête.
Tous nous pouvons vivre des moments plus ou moins long de désespoir profond.
Ces états peuvent venir d’un déséquilibre dans le corps et/ou d’événements difficiles et d’épreuves à traverser.
Même quand on aime ses enfants, ses petits enfants, son conjoint, ses amis, il y a des passages très durs dans la vie, des tournants difficiles à négocier. Au cours d’une crise existentielle, pendant l’adolescence ou les autres périodes charnières de la vie, après un divorce, une grave maladie, la perte d’un emploi ou la perte d’un être cher, nous pouvons chavirer. Pour les femmes, la ménopause Le bouleversement hormonal qui demande une réorganisation complète de l’identité… Une femme quinquagénaire confrontée à des épreuves lourdes doit repenser toute sa vie… Elle fait le bilan, et ce sont le plus souvent tous ses échecs qui la frappent.
Perte de sens, regrets, remords
Elle cherche des réponses à ses questions: Qu’a-t-elle fait? Et qu’aurait pu ou dû t’elle faire d’autre? Que peut-elle encore réparer ou entreprendre?
Ses enfants sont dans une phase expansive, montante. Ils avancent dans leurs projets… Elle les regarde de loin! Seule, elle doit réinventer sa place, son rôle. Elle se sent parfois maladroite, vieillissante…
Il se peut aussi qu’elle se retrouve à la place de sa mère 2-3 décennies plus tôt. Elle comprend alors des choses. C’est l’heure des remords et des regrets. Elle voit les erreurs commises, ses responsabilités, les rêves qu’elle a oublié, tout ce qu’elle a raté… et elle voit aussi le temps qui passe, les portes qui se ferment, ce qu’elle ne revivra jamais… . La souffrance peut alors être terrible et difficilement supportable.
Une porte de sortie commence à se préciser dans sa tête, en flash, de plus en plus clairs…
Pendant les moments de clairvoyance elle doit mettre tout en place pour ne pas avoir accès à cette porte quand elle est dans le noir, se donner des règles… Si elle ne le fait pas, il suffit que cette porte soit facilement accessible pendant une crise pour qu’elle pose un acte qu’elle trouverait complètement idiot 10 minutes plus tard. Et son départ précipité laisse dans le plus grand désarroi ses enfants et petits-enfants! Évidemment, s’il y a un au-delà, je suis certaine qu’elle regrette et souffre des dégâts que son départ occasionnent… Nous ne sommes pas aussi libres que nous le pensons! Il ne suffit pas de vouloir être positif pour l’être.
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Vous n’avez plus d’espoir? Vous avez besoin d’un planche à laquelle vous accrocher? Je vous reçois en général dans les 24-48 heures pour un bilan, avec possibilité de suivi par mail ou en présentiel.
RV par mail marieberthe.ranwet ( a ) yahoo.fr. Vous pouvez aussi laisser un message sur Messenger ou sur la boite vocale au 060378403
Où et comment trouver la force de vivre?
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