Victimes d’amour : Après tout ce que j’ai fait pour toi !
« Une psychologue clinicienne analyse les attentes et les comportements des individus face à l’amour. Une étude dense, enrichie de conseils et de repères pour réapprendre à cerner ses besoins et ses objectifs.
Critique parue dans « Psychologies » juillet-août 2002
“Le titre, et surtout le sous-titre, font bien sentir le contenu de ce livre: l’effort des parents, qui désiraient tant aimer mais qui rencontrent des réponses négatives, tombant eux-mêmes dans la dépression comme victimes de l’entreprise d’être “trop gentils”. Selon l’intention de l’auteur, ce livre donne “des repères à ceux qui orientent d’autres personnes vers la voie du bien-être, aussi bien dans un cadre éducatif, social ou politique que dans le cadre familial”. Un but bien ambitieux qui – comment pourrait-il en être autrement – touchera beaucoup de gens, nous tous. La lecture d’un seul livre peut-elle en effet apporter la réponse et le changement désirés? En tout cas, le voeu de l’auteur dans l’introduction: “Bonne réflexion et bonne lecture”, dit bien ce que le livre peut apporter dans le meilleur des cas. A.H.
Critique parue dans Pyschothérapies, 2002, N°4
L’amour fait mal. Parfois l’amour étouffe et détruit. La dépression, la procrastination, la violence, l’auto-destruction et la délinquance plongent parfois leurs racines dans des relations dites d’ « amour » conjugal, parental, filial, amical… Mais est-ce vraiment de l’amour ? Comment reconnaître le vrai amour ? «J’aime de toutes mes forces, de tout mon cœur… Pourquoi cela ne marche pas ? Qu’est-ce qu’aimer ? Peut-on trop ou mal aimer ? »
J’ai longtemps cherché des réponses à ces questions, mais je n’ai pas trouvé un ouvrage qui y répondait de manière satisfaisante. Personne n’a su m’expliquer pourquoi on pouvait se faire autant de mal dans les milieux où l’on parlait le plus d’amour. J’ai lu des dizaines de livres, j’ai cherché chez les auteurs psychanalystes. Devant de telles difficultés, j’ai pensé que d’autres seraient intéressés par le résultat de mes recherches et j’ai écrit « Victimes d’amour : Après tout ce que j‘ai fait pour toi » qui est paru aux Editions Mardaga en 2002.
Contexte culturel
Ce livre est donc le résultat d’une longue recherche personnelle, dans un contexte culturel assez particulier. A l’époque où il a été écrit, la croyance en la puissance de l’amour était un véritable dogme que peu de psychologues et de pédagogues auraient osé remettre en question.
« L’amour peut tout. Si une personne se sent mal ou se comporte mal, c’est qu’elle n’a pas été assez aimée, assez écoutée ! Toute personne est aimable et à besoin de se sentir aimée inconditionnellement pour ce qu’elle est! »
C’était facile et gratifiant de se poser en victime du manque d’amour. Les étudiants et délinquants ont largement abusé de ce prétexte pour justifier leurs comportements et leur refus de faire des efforts, de changer et de se prendre en main.
Ces femmes qui aiment trop: la dépendance affective
En 1993 paraît la traduction de l’ouvrage de Robin Norwood : « Ces femmes qui aiment trop », qui devient rapidement un succès de librairie. La personne qui donne beaucoup d’amour mais qui n’est pas respectée dans une relation est totalement responsable. Elle aime trop et mal ! Elle doit d’abord apprendre à dépasser sa peur de l’abandon en vivant seule avant de s’engager dans une nouvelle relation. L’auteure parle de maladie : la dépendance affective, qu’elle trouve aussi grave que la dépendance à l’alcool. Cette maladie se soigne un peu de la même manière: groupes de paroles et sevrage total.
Le harcèlement moral
Parallèlement, un autre point de vue est tout doucement en train d’émerger. Les psychanalystes Eiguer, Grunberger et Bergeret entre autre décrivent la perversion narcissique. Leurs ouvrages respectifs : « Le pervers narcissique et son complice » (1989), « Le Narcissisme » (1993) et « Narcissisme et Etats-Limites » (1996) s’adressent à des lecteurs particulièrement bien formés en psychologie et psychanalyse. Il a fallu attendre 1998 pour que ces notions soient accessibles pour le grand public avec le superbe ouvrage de Marie-France Hirigoyen, « Le harcèlement moral ». Dans cet ouvrage, M-F Hirigoyen soulève un terrible tabou. Elle ose braver des interdits en mettant une étiquette et en décrivant les limites d’une personnalité incapable d’empathie, de remise en question et d’évolution ! En agissant de la sorte, elle a libéré des tas de personnes qui jusque-là se sentaient honteuses, coupables, responsables… d’une relation dans laquelle elles s’épuisaient et se détruisaient.
Son livre a fait l’effet d’une bombe. Il a été le point de départ d’une réflexion politique qui a abouti dans divers pays sur une législation protégeant les victimes de harcèlement moral au travail. M-F Hirigoyen a mis des mots sur une réalité qui commençait à être perçue mais qui était difficile à décoder. Pour elle, les personnes qui subissent la violence morale et physique d’un conjoint, sans savoir le quitter, sont sous son emprise. Comprendre les mécanismes de cette relation permet d’en sortir.
Edité par une petite maison d’édition et sans grand bruit, cet ouvrage a atteint les 200.000 exemplaires en moins de 6 mois. Ce succès de librairie montre à quel point il y avait un besoin de mots pour expliquer comment certains pouvaient se perdre à trop aimer des personnes destructrices incapables de donner en retour!
Harcelé ou harceleur?
Depuis, de nombreux auteurs ont surfé sur cette vague : les livres traitant de ce sujet ne se comptent plus ! Les personnes qui dans leur mode de fonctionnement ont besoin de se positionner en victimes ont trouvé un nouveau créneau ! Et finalement, dans les situations concrètes, les choses restent bien compliquées… Qui est le harceleur ? Le harcelé ? Comment sont-ils complices dans ce jeu qu’ils jouent ? Le harcelé est-il celui qui revendique l’être le plus fort?
Au-delà de la position de malade ou de victime
« Victimes d’amour » est sorti après ces deux grands succès de librairie qui défendaient deux positions diamétralement opposées. Dans ce livre, j’ai cherché à faire la part des choses entre deux positions extrêmes : Pour Norwood, la dépendance affective est une maladie. Pour Hirigoyen, c’est la conséquence d’un harcèlement, d’une relation d’emprise. Mon souhait était de sortir de cette dichotomie en apportant un autre regard ! Malade ou victime, on n’a guère de pouvoir. Comment retrouver un pouvoir d’agir? Comment avoir une vision plus claire et plus objective d’un amour qui fait vivre?
S’il vous arrive de vous écrier « Après tout ce que j’ai fait pour toi » ou si c’est un reproche que vous entendez souvent, mon livre peut vous aider à reconnaître vos motivations profondes quand vous croyez agir par amour pour l’autre. Il vous encourage à réfléchir à ce que c’est qu’aimer vraiment. Vous y trouverez des informations qui vous aideront à répondre à des questions telles que:
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Que cherchons-nous prioritairement ? A aimer ou à se sentir aimé ?
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Quelles sont nos motivations profondes?
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Et que mettons-nous derrière ce mot amour ?
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Qu’attendons-nous de ceux qui nous aiment ?
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Que donnons-nous quand nous aimons impulsivement par besoin personnel ?
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Est-il possible d’apprendre à aimer?
Où trouver ce livre?
Résumé – Table des matières (ici)
Prêt
Bibliothèques: Chiroux, Marchin, Huy…. Vous pouvez le commander dans votre bibliothèque qui, si elle ne l’a pas, l’empruntera dans une autre bibliothèque.
Quelques extraits en ligne ici
Vente
Suite à une rupture de contrat avec Ed. Mardaga, il n’a pas été réédité. Il m’en reste quelques exemplaires que je peux vous envoyer au prix de 20€ (frais de port gratuit pour la Belgique et la France par Mondial Relay) à verser sur le compte de l’ASBL Réfl’Actions BE37 7320 5348 3528 en confirmant votre versement par mail à marieberthe.ranwet (a) yahoo.fr